Aïchi Houria
 Chants courtois de l'Aurès
  Notes sur l'album :

Cinq ans après son album Chants mystiques d'Algérie, Houria Aïchi reprend son exploration du patrimoine mal connu des traditions musicales d'Algérie. Utilisant toujours les outils de son premier métier, la sociologie, pour guider son collectage dans la mémoire collective, elle poursuit le noble projet de porter au jour la culture en danger de l'Aurès. Chants courtois de l'Aurès fait découvrir dix chants de l'amour des hommes pour des femmes, dont la singularité est d'être explicites. Il ne s'agit pas d'un idéal éthéré de femme symbolique aimée comme la rosée songe à la fleur, mais de Zina, de Fatma, de Louisa, de Dalila, de femmes de chair et de vie. Ces chants disent la jubilation du sentiment, du désir, de l'attirance des corps. Certes, on y entend la douleur de l'absence, mais il ne s'agit pas d'une poésie des amours malheureuses : ce répertoire est joyeux, ne se prend pas la tête entre les mains pour pleurer. Il décrit le bonheur amoureux, le bonheur d'aimer une femme.