Guilbert Yvette (1865-1944)
 La diseuse de fin de siècle
  Notes sur l'album :

Découverte et encouragée par un critique d'art dramatique Edmond Stoullig, Yvette Guilbert abandonne la couture et débute au théâtre en 1885, puis se tourne vers la chanson, qu'elle aborde en comédienne. Mais le physique de cette jeune femme mince au long cou et au nez proéminent ne répondait aucunement aux canons habituels de l'interprète de café concert, tout en rondeurs. C'est vers 1890 qu'elle trouve sa voie grâce à un savant contraste entre sa silhouette, immortalisée par Toulouse-Lautrec, sa chevelure rousse, sa robe de satin vert et ses longs gants noirs, son maintien distingué et le répertoire grivois de ses chansons, écrites par Léon Xanrof ou Paul de Kock. Son art, fondé sur le décalage existant entre la théâtralité de la diction et de la mimique, et l'importance accordée dans ses chansons au sous-entendu et à l'allusion, visait à la critique des turpitudes morales de la bourgeoisie 1900, déjà dénoncées par les Goncourt ou Henry Bernstein.