Non seulement il est un des producteurs les plus singuliers de la musique pop/rock mais il est certainement le bassiste le plus irréductible au monde, ne cédant jamais ni à la facilité ni à la démonstration de virtuosité gratuite. Cet album solo, suite de son Invisible design de 1999 en témoigne à l'évidence, où seul, flanqué de deux basses, une quatre et une huit cordes, et d'une ribambelle de pédales d'effets, ce musicien de génie trace des lignes tangentielles vrombissantes que l'on appréhende autant avec les oreilles qu'avec le plexus.