
Les détours de l'inattendu, le hasard des rencontres virtuelles. Ou encore, peut-être, forcer son destin. Nirman a tout vécu dans un même flot. Ce matin-là de juin 2017, le geste quotidien, automatique, d'allumer son téléphone. Une notification Twitter précise : "Da Silva vous suit". Nirman, qui tient son aîné de chanteur en haute estime, ne réprime pas ses élans d'enthousiasme. Il lui envoie un message incluant un titre de son répertoire, une proposition de duo et une invitation pour son concert parisien au Café de la danse. Pas de round d'observation interminable, Da Silva répond dans les dix minutes. Sous sa houlette, Nirman n'a pas cherché ici à courir derrière les modes. C'est un disque intemporel, aux teintes nuancées et dans lequel les mélodies s'insinuent en douceur et avec élégance. Un disque sur lequel des invités investis et de renom se glissent : Thomas de Pourquery au saxophone, Nicolas Fiszman le fidèle bassiste de Benjamin Biolay, Cali pour un duo autour de l'engrenage des errances nocturnes (Compagnon de lune).

Hexagone nº 16 p.26 du 15/07/2020