Le coeur de Céline Bonacina est ouvert aux quatre vents des coins du monde, de leurs émotions. Chaque fois qu'elle joue, qu'elle compose ou improvise, elle entonne un hymne à la vie. Ce troisième ne déroge pas à cette règle. Tout au long de ces douze morceaux dont elle a écrit les trois-quarts, Céline joue les filles de l'air. Non qu'elle ne soit pas fidèle au rendez-vous fixé par une notoriété grandissante et inéluctable : il y a belle lurette que le jazz, si divers aujourd'hui, a accueilli ce brin de femme énergique comme une Piaf. Mais tout ce qu'elle touche devient aérien, échappe à la lourdeur. Elle est une sorte de funambule céleste, un Pierrot qui survole les merveilles et les misères d'ici-bas. Elle ne les chante ni ne les glorifie, elle en est comme l'écho.
RollingStone nº 52 p.86 du 19/02/2013
Jazz Magazine nº 647 p.59 du 06/03/2013