Comment l'alto est-il passé du statut de "dramatique contralto des voix instrumentales" (selon le critique Blanchard) à un "'caractère de noblesse et de langueur" comme on peut le lire dans le traité d'instrumentation de Georg Kastner (1837) ? Au-delà de l'intérêt historique, cet album répond en effeuillant les charmes d'un répertoire qui a durablement enchanté salles et salons parisiens tout au long du XIXe siècle... et au-delà. Ou l'histoire d'un instrument qui s'émancipe enfin du violon grâce à d'immenses virtuoses : il fallait tout le talent de deux grands musiciens de notre temps pour faire revivre ces pages allant bien au-delà des exquises langueurs du bel canto... La diva, c'est l'alto, son serviteur s'appelle Antoine Tamestit, qui réalise ici son premier enregistrement soliste pour Harmonia Mundi.
Diapason nº 656 p.110 du 28/03/2017, noté 6/6
Classica nº 191 p.82 du 30/03/2017, noté 5/5